écriture

La voix en pages

L’introverti est introspectif par définition, mais parfois, il s’exprime!

J’avais une fois écrit sous la douche: « écrire m’évite le pire ». C’est une phrase qui m’a presque sauvé à une période où l’écriture était encore un outil de réappropriation d’un quotidien un peu égaré.

Aujourd’hui, écrire est devenu un mode d’expression central et, à l’image de mon parcours, la ligne droite n’existe pas. C’est une errance perpétuelle, un dialogue avec une voix intérieure et une exploration sans fin du champ des possibles.

Ce n’est pas une coquetterie, je ne suis pas de langue maternelle française. J’ai été élevé au son du malaisien parlé par ma nounou et de l’anglais si particulier de Singapour. Le français est venu plus tard, à la dure, entre les textes du catéchisme et les cours d’histoire interminables dans une école du seizième arrondissement de Paris. Quelque chose de cette difficulté m’est resté, comme un sémaphore qui continue de m’alerter sur l’importance des mots, de leur sens et de l’expression des nuances infinies de la pensée.

this. is enrique

Après de nombreuses années passées à écrire sans grand but (pour ne pas dire aucun), j’ai découvert la joie d’avoir des lecteurs qui trouvent des résonances dans mes textes associés à mes photographies. En deux-mille vingt et un, j’ai tenté l’expérience de créer un recueil en ligne, une sorte de bibliothèque personnelle que je peux maintenant partager et qui a trouvé un écho au sein d’un groupe de lecteurs qui grandit petit à petit.

« this. » n’est pas un blog et encore moins un projet autocentré, mais il porte au contraire l’intention d’un regard sur « ça », de ce qui est là, immanent, en perpétuel mouvement, là, devant moi, devant nous et auquel on ne prête parfois pas attention. C’est un regard qui pose plus de questions qu’il ne trouve de réponses. C’est un projet sérieux, mais qui ne se prend pas pour tel. Il est juste là, sorti du tiroir où il était confiné pour qui souhaite s’en emparer.

Le projet reste libre, expérimental, exempt de publicité ou de buts commerciaux, mais pas gratuit non plus, car il a des coûts matériels et je lui consacre aussi beaucoup de mon temps. Le modèle de contribution suit la ligne de mes valeurs et les lecteurs décident entièrement de l’être et de le rester.

Le recueil est sur un site séparé de celui-ci.

[ → www.enriquepardo.ch ]

Pour le prix d’une bougie parfumée au santal (qui, contrairement au recueil va diminuer) on peut devenir ♥ami·e du projet et ainsi contribuer activement à sa pérennité. En échange, le lecteur aura accès à tous les textes, il recevra les nouveaux par courriel et il sera admis dans les coulisses du recueil et de son auteur.

Enfin, comme tout cela est très interconnecté, certains textes et photographies trouvent parfois reliure dans une microédition. Les amis en auront la primeur, alors viens.